La genèse : 2ème impression

L’histoire, pour nous, a commencé un soir de mai 2015….

Le comité de MotardS.ch était réuni pour une séance ordinaire autant que bimensuelle …

Arrivé au chapitre « divers et idées proposées » un de nos deux membres fondateurs lança une idée loufoque, mais néanmoins non dénuée de sens pour les vieux motards aguerris que nous soyons tous au sein de ce comité : « Je pense acheter un side-car Ural en Russie… Qui serait intéressé ? »

Pour quelqu’un connaissant notre fine équipe, aucun étonnement possible lorsque les 7 membres du comité levèrent la main de concert en s’exclamant que cette idée était géniale et que LE Ural était un engin à posséder dans une vie de motard…

Ural, synonyme d’aventure, Ural le truc improbable qui qui passe partout et qui offre du plaisir sur n’importe quel terrain de jeu, que ce soit la route, la terre ou les rivières, Ural enfin, LE side-car qui ouvre des horizons nouveaux et qui permet des concentrations mythiques telles que Les Marmottes, Les Millevaches ou les Elephs, Ural… Bref nous en voulions tous un.. Nous en rêvons tous d’un au sein de cette joyeuse équipe de barges de la moto !

Une fois rentrés chez nous, nous avons tous été visiter le site officiel Ural, les jours qui s’en suivirent furent emplis d’images échangées, de vidéos regardées et de calculs de budgets pour accéder au saint Graal. Après y avoir réfléchi, nous avons porté notre choix sur un pays européen afin d’éviter les soucis inhérents à l’homologation en Suisse, beau pays empli de chocolats de banques et de montres. Le pays choisi fut la Lettonie, la concession Ural de Riga nous est apparue comme l’endroit idéal pour aller chercher nos bêtes de somme Russes….

Les aléas de la vie, tels que naissances, achats immobiliers et priorités financières firent que seuls 3 d’entre nous ont pu continuer dans ce projet Ural.

Puis le moment de décider s’il fallait faire confiance à un garage situé à plus de 2’000 km et que nous n’avons évidemment jamais vu arriva… La réponse fut immédiate, bien sûr, il faut vivre ses rêves ….

Pitoun fut le premier à commander un Ural Scrambler édition limitée, magnifique dans sa robe jaune et noir et super équipée de départ…

Puis P’tite Ninja craqua pour un Sportman qu’elle commanda en bicolore sans hésiter une seconde …

Dan suivi dans la foulée avec une commande de Ranger, proposé en vert sombre et avec un phare sur le dessus du panier…

Chacun de ces modèles à l’avantage d’avoir une roue motrice sur le panier pour les terrains glissants.

Damien, l’instigateur que nous ne remercierons jamais assez pour cette idée, nous rejoindra en moto sur place pour le retour….

Milan Noir, quant à elle, fera aussi partie du voyage, pour le fun et pour le reportage photos de ce voyage qui s’annonce des plus sympas.

Pour le trajet d’aller, nous avons choisi d’acquérir un vieux break pouvant recevoir nos charmantes personnes ainsi que nos nombreux bagages. Une fois le souci du transport réglé, nous nous sommes un peu penché (mais sur un side-car on ne peut pas pencher) sur la conduite d’un side-car, engin que nous n’avons jamais piloté… Les avis furent unanimes… pas question d’essayer avant de partir, pour que l’aventure reste totale il nous faut à tous cette montée d’adrénaline provoquée par le fait que nous nous retrouvons à l’autre bout de l’Europe avec road book de retour de plus de 3’000 kilomètres à assumer sur des engins dont nous ignorons tout de la conduite…

Nous le savons, c’est fou, mais l’idée d’être obligés d’apprendre pour pouvoir renter nous excite…

En théorie nous avons bien compris… Un side-car ça tire à droite quand tu accélères et ça vire à gauche lorsque tu freines… Ça ne va jamais droit et si tu as le malheur de lever le panier dans un virage à droite, tu ne peux pas freiner au risque de finir droit sur la piste de gauche. Rigolo, fun, expérimental, insensé… Mais comment peut-on en arriver à vouloir ce truc que l’on ne sait pas du tout comment conduire ?

Eh ben.. Quand tu es un MotardS.ch.. Quand tu vis MotardS.ch, tu comprends que ce qui anime le peu de cases que notre cerveau de motard n’est autre que le fun, la découverte, l’amusement..

Et peu importe si on galère pour rentrer, une fois en Suisse, nous saurons comment marche ce foutu truc Russe et de quelle manière il faut le conduire pour espérer rentrer vivant à la maison…

Nous sommes aujourd’hui le 2 septembre, départ dans un mois jour pour jour, l’excitation monte…

Dan et Christine

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